Qui sommes-nous ?
La TFP : des catholiques en défense de la Civilisation Chrétienne
La société française pour la défense de la Tradition, Famille et Propriété — TFP est une association de laïcs catholiques. Elle a pour but de promouvoir dans l’opinion publique les valeurs fondamentales de la civilisation chrétienne qui forment sa devise, et de combattre – par des moyens pacifiques et légaux – la révolution culturelle athée, immorale et socialiste qui vise à les saper.
En défendant ces trois piliers de la civilisation chrétienne, la TFP veut être un obstacle à l’expansion du mouvement révolutionnaire dont le socialo-communisme et l’anarchisme soixante-huitard ont été, au XXe siècle, les expressions les plus radicales.
Malgré l’échec cuisant du capitalisme d’Etat à l’Est, ce mouvement révolutionnaire continue à miner notre société de ses principes égalitaires et libertaires, et poursuit ainsi son processus de destruction de la civilisation chrétienne.
La TFP porte aussi un regard particulièrement vigilant sur l’infiltration de doctrines révolutionnaires dans les milieux catholiques.
Sur le plan religieux, la TFP française est un mouvement de laïcs catholiques, librement constitué, soumis à la hiérarchie ecclésiastique dans toute la mesure exigée par le droit canon. Elle fait partie d’une famille d’âmes, unie autour de la pensée et de l’action de feu le professeur Plinio Corrêa de Oliveira, dont plusieurs ouvrages ont mérité les éloges du Saint-Siège.
L’engagement des laïcs dans la société temporelle
L’action des TFP est une réponse à l’appel lancé, dès 1957, par le Pape Pie XII qui pressait les laïcs de s’engager dans la vie temporelle afin de sanctifier le monde.
« Les relations entre l’Église et le monde », disait alors le Pape, « exigent l’intervention des apôtres laïcs. La consecratio mundi (sacralisation du monde) est essentiellement l’œuvre des laïcs eux-mêmes, d’hommes intimement liés à la vie économique et sociale, qui participent au gouvernement et aux assemblées législatives » (AAS, 49, 1957, p. 427)
Quelques années plus tard, le cardinal Montini, dans sa lettre pastorale de 1962 à l'église de Milan rajouta :
« C'est pour cela qu'elle (l'Eglise) appellera les laïcs, ses bons et fidèles laïcs catholiques, à faire la liaison entre sa sphère surnaturelle … et la sphère sociologique et temporelle, dans laquelle ils vivent. Elle confiera comme par délégation à leur docile et habile collaboration la tâche ardue et très belle de la consecratio mundi, c'est-à-dire d'imprégner de principes chrétiens et de fortes vertus naturelles et surnaturelles l'immense sphère du monde profane ». (Osserv. romano, 23 mars 1962)
Pourquoi défendre la Tradition, la Famille et la Propriété ?
La nécessité de défendre la Tradition et la Famille est généralement bien comprise. Mais une intense propagande révolutionnaire qui date au moins de Jean-Jacques Rousseau et de Proudhon – « la propriété, c’est le vol » – a créé, même chez les non zadistes, et chez un grand nombre de catholiques, une certaine mauvaise conscience à l’égard du droit de propriété.
Vingt siècles d’action religieuse et civilisatrice de l’Eglise ont accumulé dans nos âmes, dans notre société, des valeurs surnaturelles et naturelles, individuelles et sociales, inappréciables. Une longue continuité à travers les générations leur a donné toute la solidité propre aux grandes traditions.
Sauvegarder, répandre, proclamer les principes qui régissent la civilisation véritable, c’est servir le cœur de notre tradition chrétienne. Comme chacun sait, la famille constitue la cellule de la société. Elevé par Jésus Christ à la dignité de sacrement, le mariage des époux chrétiens confère à la famille une stabilité, à l’autorité paternelle une dignité et une force, à l’amour maternel, à l’affection filiale et aux relations fraternelles une puissance de liaison qui élèvent l’institution familiale à sa plénitude.
Le proclamer, le diffuser de toutes les manières, c’est augmenter la résistance individuelle et sociale vis-à-vis de l’idéologie pernicieuse qui veut éliminer le mariage, démembrer la société familiale et faire triompher l’union libre et d’autres variantes d’union dans le droit fil de la révolution sexuelle de Mai 68.
La propriété est un droit sacré, lié à la nature humaine : à sa liberté et à sa dignité.
En effet :
— L’homme est doté de raison et a le droit à la liberté pour agir selon sa finalité.
— Cette liberté d’agir implique le droit au travail pour subvenir à ses besoins.
— Le droit au travail implique le droit aux fruits du travail : c’est le droit de propriété ; sinon l’être humain est un esclave sans liberté que l’on prive des fruits de son travail. La propriété est donc le droit de disposer des fruits de son travail. Elle résulte de la liberté et du travail de l’homme.
Dans le manifeste du Parti Communiste, en 1848, Marx et Engels affirment : « Les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : abolition de la propriété privée ».
Cette abolition conduit à la négation de la personne humaine, car nier à l’individu le droit de propriété, c’est lui refuser le droit de disposer des fruits de son travail comme il l’entend, autrement dit c’est nier son autonomie et sa liberté.
— La reconnaissance de la dignité personnelle de l’homme tient ferme ou croule selon qu’on lui reconnaît ou non le droit de propriété affirme Pie XII (cf. Pie XII, Allocution au Congrès de Droit privé, 1948).
La possibilité de se constituer un patrimoine, si modeste soit-il, et de le léguer à son épouse et à ses enfants est le meilleur facteur naturel de la créativité humaine.
Et l’héritage est l’institution dans laquelle se conjuguent la famille et la propriété ; il intègre aussi la tradition transmise à la génération suivante.
Tradition Famille Propriété : trois principes qui font un tout
Cette transmission familiale de la propriété est comme la trace matérielle d’une transmission d’ordre supérieur, qui est celle des biens spirituels et des biens culturels. Cette transmission, où la Famille joue un rôle privilégié et irremplaçable, c’est la Tradition. Chaque génération l’enrichit d’une nouvelle expérience et l’allège de ses scories. Sans elle, il n’y a pas d’authentique progrès.
Sans propriété pas de famille, sans famille pas de tradition, sans tradition pas de civilisation chrétienne. Sans civilisation chrétienne, l’ordre temporel n’accomplit pas la finalité que Dieu lui a fixée en créant l’homme sociable.